La résurgence de la question rom met en évidence l’absurdité et l’impasse où nous mènent une certaine façon de « construire » l’Europe et le double langage des dirigeants français qui accompagne le mouvement malgré toutes leurs dénégations.Les Français ont ainsi pu découvrir que les reconduites dans leur pays d’origine de ces populations misérables et exclues, souvent issues de Roumanie et Bulgarie, ne servent strictement à rien puisque la libre circulation des personnes, pierre angulaire de l’Europe supranationale avec la « concurrence libre et non faussée », leur permet de revenir aussitôt en France pour une nouvelle période de trois mois.Pire, l’allocation d’aide au retour qui leur est versée (à raison de 300 € par adulte et 100 € par enfant), censée favoriser la réinsertion dans le pays d’origine, permet aux intéressés de… se payer un nouveau trajet vers la France !
L’entrée dès 2007 de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’Union européenne, que j’ai été - à cause de leurs écarts trop importants avec la plupart des pays membres - l’un des seuls à combattre au Parlement français, montre aujourd’hui clairement son caractère prématuré et irresponsable.Beaucoup de Roms de Roumanie et de Bulgarie venus en France provoquent en effet de graves troubles à l’ordre public, contre lesquels il est très difficile d’agir et qui s’ajoutent à une délinquance domestique suffisamment ardue à contenir.
Ce n’est pas stigmatiser toute une population ou se livrer à je ne sais quel amalgame que de constater que, bien souvent, les Roms ont partie liée avec des mafias très organisées, qui sévissent dans le cambriolage, le vol de voitures, les voies de fait de tout type, la mendicité agressive (y compris au moyen de mineurs), etc. Cela crée bien sûr une insécurité supplémentaire, une dangereuse et injuste confusion avec les gens du voyage de nationalité française, une dépense publique non négligeable, sans même parler de la charge de gestion administrative et diplomatique.Ainsi, on a encore appris aujourd’hui qu’au moins l’une des deux cambrioleuses surprises il y a peu par un retraité de l’Hérault, en pleine effraction de son domicile, serait issue de la communauté rom. Les enquêteurs supposent qu’elle aurait été déposée avec sa comparse dans les environs par un complice mafieux, preuve supplémentaire du type de criminalité que génèrent certains Roms. Quant au trouble à l’ordre public provoqué par ce fait divers, il est des plus inquiétants : usage d’une arme à feu par le propriétaire paniqué, incarcération de ce dernier (la légitime défense ne semblant pas devoir lui être accordée), incompréhension totale de la population envers la justice et montée d’une colère qui pourrait bien servir les intérêts électoraux de certains… Bref, le monde à l’envers !
Face à tous ces désordres, comme d’habitude, la gauche et la droite allument des contre-feux pour dissimuler leur coresponsabilité européenne et leur refus d’agir à la racine, en entonnant leur éternelle rengaine : d’un côté, la fausse générosité qui voudrait ouvrir les frontières à tous les vents sans en voir les conséquences concrètes. De l’autre, la fausse fermeté, celle des discours musclés et des coups médiatiques permanents, qui ne résout strictement rien puisque les Roms expulsés reviennent ensuite en toute légalité dans notre pays.Car ni le PS, ni l’UMP n’osent briser le tabou de cette Europe supranationale qui démontre une fois de plus au grand jour sa faillite. La Roumanie et la Bulgarie compteraient jusqu’à 2,5 millions de Roms totalement exclus et vivant dans la plus grande pauvreté. Comment, ainsi que le fait la Commission, imaginer supportable pour les populations d’Europe occidentale la migration massive de ces parias vers nos pays ? Sur la forme, les reproches de Bruxelles à Paris sur la question rom sont certes fondés au regard des accords que nos gouvernants, en toute connaissance de cause, ont signés en matière de libre circulation, mais ils n’en restent pas moins scandaleux sur le fond ! Le cavalier seul roumain et bulgare, qui permet à ces pays de se débarrasser sur notre dos de leur problème rom (lequel ne date pas d’hier), tout en nous faisant la morale, est tout aussi inadmissible !
Et ce n’est pas tout : non seulement les dernières restrictions (car il y en a encore) à la libre circulation des Roumains et Bulgares à l’intérieur de l’UE doivent être levées dès l’année prochaine, mais aussi Bucarest mène une politique massive d’octroi de la double nationalité aux ressortissants de la Moldavie voisine, entraînant un nouvel appel d’air migratoire très dangereux pour l’équilibre de tous les pays européens. Dans l’état actuel des choses, la situation ne peut donc qu’empirer…
Chacun mesurera que la seule solution pour mettre un terme à cette anarchie, qui alimente en retour des réactions de rejet inquiétantes pour la paix civile même si elles sont compréhensibles, consiste à rétablir de vrais contrôles à nos frontières. Si l’Europe démontre au quotidien son incurie dans la maîtrise des flux migratoire (en son sein, comme à ses frontières extérieures d’ailleurs), alors cessons les frais et rétablissons ce qui marche en attendant que Bruxelles fasse éventuellement ses preuves. Ne serait-ce que pour interdire efficacement l’accès de notre territoire à des délinquants ayant déjà par le passé fait l’objet de procédures d’expulsion !
Le rétablissement des contrôles aux frontières, simple et logique empirisme auquel n’importe qui, à commencer par des responsables publics, devrait se soumettre. D’ailleurs, on accepte sans difficulté des contrôles multiples dans les aéroports, alors pourquoi vivrait-on comme un drame un simple contrôle douanier à nos frontières terrestres ? Hélas, tant que l’impasse de l’Europe supranationale demeurera enveloppée dans un tabou, on empêchera les Français d’en tirer les seules conclusions qui vaillent. C’est pourquoi DLR continuera de dire la vérité sur cette Europe qui crée tant de problèmes tout en empêchant de les résoudre.
NDA